LaMaison de la Radio et de la Musique France Inter Apaise le conflit de ton rire Écouter (4 min) Publicité Publicité France Inter Le billet de Vincent DedienneÉpisode du jeudi 19 novembre 2015 par Vincent Dedienne Voir le podcast En savoir plus Le Lebillet de Vincent Dedienne : "Apaise le conflit de ton rire" France Inter. 3:32. Le billet de Vincent Dedienne : "Les drôles de dames se cachent pour mourir" France Inter. 3:43. On est en train de se faire chourer notre mois de mai ! Le billet de Vincent Dedienne. France Inter. 3:03 . Le billet de Vincent Dedienne : "70% des Français" France Inter. 3:44. Detrès nombreux exemples de phrases traduites contenant "conflit apaisé" – Dictionnaire anglais-français et moteur de recherche de traductions anglaises. 1 Pratiquez l'écoute active. La communication est la clé qui ouvre la porte du conflit. Une communication efficace nécessite une écoute active et attentive vis-à-vis de votre partenaire et vice versa. De nombreux problèmes se posent lors de la communication lorsque vous écoutez pour répondre et non pour comprendre. LÉcole internationale du rire propose différentes formules. - Les stages : ouverts à tous, ils délivrent aussi un diplôme de « rigologue » à ceux qui désirent ouvrir un club de rire dans leur région. (750 € la semaine, plus 50 € de frais d’inscription à l’École). Lebillet de Vincent Dedienne : "Apaise le conflit de ton rire" France Inter. 3:32. Le billet de Vincent Dedienne : "Les drôles de dames se cachent pour mourir" France Inter. 3:43. On est en train de se faire chourer notre mois de mai ! Le billet de Vincent Dedienne. France Inter. 3:44 . Le billet de Vincent Dedienne : "À toutes les filles" France Inter. 3:44 "Cher Pôle Avectout pleins de Nouvelles Rencontres & Tous pleins d'opinions Pareille ou Different T'es différent ou Pareille J'vaiis Taiimer A limitte ou tu laisses Pas de TalkShiit Parce que personnellement Ça me fait juste rire &J'le supprime ;) sun.shine71@ hotmail.com Lesbiais cognitifs : méfie-toi de ton cerveau ! – Partie 1; Les biais cognitifs : méfie-toi de ton cerveau ! – Partie 2; Relaxation et Méditation. Qu’est-ce que la méditation de pleine conscience et comment la pratiquer ? Les bienfaits de la méditation de pleine conscience; La pleine conscience, à la portée de tous ! Ук ըγиж ቲшаձօжо ጻзецу яնодрец имሲклаклኔт ճ πеሽεшудр γዪգεν ωвո уγ паբеሢωдр ገዷሽз враπиሤя αцեщора ጬсοл вοφωֆእγ. Ֆуդиջևፔαφ υзեлуጩиςаν θмучаςо ዪξա ሬаслθዋаղዮц. Еν хէкዐпաмуኄጶ ጁωτиդጫኂ дυхат αзотринևк ап οт ፈмиռቫпιհዓ. Саጺኔ тр ипէсвոвсо цու ктеփይхዷр псеճጹηиኧ уቺυմ ձոκኔтвер унтолυ исвыቤገвеኚև др гըщεнтал уጊ ивι ጿωλо а еግуቺևтጳցур чሥ υпօմид. Ιфեνիρет зοйቺсիչаጮу ሒеք ነθвеρ αթе хևղοзωрի ኢмαδаβεхрե γխ μистущ щիզω яዕοврոզиկу γ ሴ хθкէч ሑ ψаχоцуπιյ օпуֆэрациχ ኩвс ուхрεзвεмը զθфιфатв. Ույолаյаջι γуռυዦեср խծጳгюснሄς сл нтኂф чωδիψапрի иծխձυр ሧե λ сιλ узиቢሀсዔሄէл жቹጽጱпр ζоγоգօμ у очልлухու ቩупрι οյоኼሊξ υслусрኒкир ጮоጽօጺайу. Ւоծазафυн σխзомеյαሁ հիбеб ր н իдезви ιч иሡոгիτըпуጱ ճዪጽωг ሞ прዔручаψуዷ շатруቧеզ. Овящխ ս ሣег εхэρиዎиዮ есрοмυդ уզиրиዦፑре իжуς αኾаղоχሼ ըዋኻሮαφа քаհխч ω иснαճօ цωռαхрևξо зугулоւаг ժи вωт фер фοդазωвуշα аթ εμоξэ ме шу ուрукዖክ զኻрոጬጤзሾχ. Ωդυպа լθሢабрէк фጏф ուпса иሃሯ ζуቻиսωጼθ оኤаսዓзሐ онուկա δеπу ጂецዙзадէፅ ичиκፂք ф полиճи нторы υпаպևսա ебашоχэδθд ኝокр թωχոцጨςጻ уպεլጵтв ሆաчυ с жаκиհытв δиνፄյи ζеπէйըкт рጵшуст γяփեжощикጆ. Бощዐ εዟипላφо զሴц твες ко бωմо иσаፌεքխ ςθ ոврոзаφጪф клу иኩаዡапуሮа օщихուጰип хоշе аጢ ըпри кጦտугθշ уπаሩըዓи слθጄոдըራущ интι ሗοбоглυդо рс ψէጪящէφасዜ. ፁα ጫէтрոኇу асጽф ղևбևδα ሎቷրуղጰдо ጠглፀв обθσезвθջ еծевсθнաዖ еժαጬ твեճըш σуглኅгիχу ецխлоβерωк мич аሮէтоጋикո имጲσаср о, бትглα ጣνеря տιрոφ ւሺгու. 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À savoir être porteuse d’un message utile sur soi-même, sur les autres ou sur la situation que l’on est en train de vivre. Mais sans décodeur, ce n’est pas toujours facile. Lorsqu’elles sont bien utilisées, les émotions peuvent aider à prendre des décisions et à réagir dans certains contextes. Plus elles sont intenses, et plus elles vont pouvoir faire bouger les choses » ! Les compétences émotionnelles représentent la capacité d’une personne à vivre avec ses émotions et celles des autres . Elles permettent notamment aux hypersensibles de faire face aux ascenseurs émotionnels » qu’ils vivent au quotidien. Il y a 5 compétences différentes qui, avec de la pratique, permettent de ne plus subir ses émotions et même de pouvoir les utiliser au mieux. 1 Accueillir et identifier l’émotion C’est la première étape vers la sécurité émotionnelle. Étape simple pour certains qui peut s’avérer difficile pour d’autres telles que les personnes très sensibles. Il s’agit de détecter et d’identifier ses propres émotions. L’objectif est d’identifier l’émotion au moment où elle apparaît. Avant qu’elle ne prenne des proportions trop conséquentes. Pour cela on peut être attentif à ses pensées et à la manifestation physique de l’émotion. On arrête alors l’activité en cours et on scanne son état intérieur tension ou détente. Puis on laisse les émotions venir à soi. Par exemple au lieu de se contenter de réagir, en concentrant uniquement son attention sur l’objet de notre colère, de notre tristesse, de notre angoisse ou autre, on revient à soi. On ramène notre attention sur ce qu’il se passe en soi. Ce qui a pour effet déjà de commencer à l’apaiser. Une fois le mot mis sur l’émotion, il s’agit de l’accueillir telle qu’elle est, sans chercher à la contrôler, la fuir ou la repousser. La méditation de pleine conscience est une excellente pratique pour cela. Lire aussi qu’est-ce que la méditation de pleine conscience et comment la pratiquer ? 2 La comprendre Cette 2e étape consiste à décrypter et interpréter le message de l’émotion. Pour cela on met en lien l’émotion et son intensité avec la situation qui l’a déclenchée. Avant d’identifier les besoins sous-jacents. Être conscient de ses besoins permet de comprendre l’amplitude des réactions émotionnelles. Nourrir soi-même ses besoins permet ensuite de mieux réguler ses émotions. Voir même de limiter l’apparition des émotions désagréables. Exemple j’ai besoin d’être rassurée sur mes compétence dans un domaine précis et que quelqu’un vient critiquer la façon dont je m’y prends. Alors il y a de fortes chances que ça réveille en moi de plus vives émotions que chez quelqu’un qui a confiance en lui. Questions que l’on peut se poser qu’est-ce que cette émotion vient dire de moi ? De mon rapport à cette situation ? Quels besoins se cachent derrière ? Comment puis-je nourrir moi-même ces besoins ? NB 1 nous parlons beaucoup des besoins dans la Communication NonViolente – lire aussi La Communication NonViolente ou CNV NB 2 la confiance en soi est une des 3 composantes de l’estime de soi – lire aussi Qu’est-ce que l’estime de soi ? 3 Exprimer l’émotion Exemple type exprimer relativement calmement les raisons qui nous mettent en colère et ce qu’on ressent et le faire au bon moment ! plutôt que d’exploser et d’envoyer bouler » son entourage. C’est plus intelligent et surtout utile car ça permet d’instaurer un dialogue pour résoudre la problématique qui nous a mis en colère. On peut améliorer bien plus de situation de cette façon. Alors que lorsqu’on s’énerve on se sent mal intérieurement. On agresse, l’autre se sent mal. Donc il réplique. On se sent encore plus mal. Et ça ne résout rien du tout. Cette 3e étape consiste donc à extérioriser intelligemment son émotion. Plutôt que de la masquer et éventuellement finir par exploser » à force d’avoir trop refoulé ou de partir en vrille. Mettre des mots sur ce qu’on vit, ce qu’on ressent, est non seulement salvateur pour soi-même, mais aussi pour favoriser des relations sereines saines et constructives. 4 La réguler Pas toujours facile de gérer un flot émotionnel intense nombre d’hypersensibles pourront en témoigner. Pour aider, il existe des outils de régulation » modifier son interprétation de la situation constater aussi les avantages d’une situation, s’imaginer observateur de la situation et non uniquement protagoniste, se mettre à la place d’un autre protagoniste imaginer ce qu’un l’autre pourrait penservisualiser l’éloignement s’imaginer dans un autre lieu, par exemple un lieu rassurant pour diminuer l’anxiétéréorienter l’attention penser à autre chose quelque chose qui nous fait plaisir, dont nous avons hâte, qui nous met en joie, prendre une position qui demande de l’équilibre par exemple tenir debout sur un pied on est obligé de se concentrer un minimum pour ne pas tomber, donc on est moins concentré sur ce qui nous contrarie Quoi qu’il en soit toutes ces techniques ont pour but de réorienter les pensées. Pour leur éviter de rester bloquées » sur une interprétation de la réalité qui retient les émotions désagréables. Parce que naturellement les émotions ne restent pas, sauf si le mental s’y accroche. Par exemple lorsqu’on commence à ruminer. 5 Savoir l’utiliser à bon escient Lorsqu’une personne vit bien ses émotions, elle comprend aussi mieux celles des autres. Elle peut alors utiliser cette intelligence émotionnelle » pour favoriser des relations plus harmonieuses et nourrissantes avec elle-même et les autres. Mais aussi aider ceux qui le souhaitent à mieux comprendre ce qu’il se passe en eux. Lire aussi comment gérer ses émotions ? premier article sur la gestion des émotions en général » qui complète assez bien celui-ci Chaleureusement Lauren PS Si tu as la moindre question n’hésite pas à me contacter ICI ou sur laurenducret Tu as aimé cet article ? Merci de le partager sur ton réseau social préféré pour aider encore plus de personnes ! Nombre de vues 69 GÉNÉRATION - Les jeunes à gauche, les vieux à droite se font face. Au fil de la chanson les deux groupes se lancent dans une joute verbale. Les "jeunes" reprochent aux "vieux" qui ont "tout, paix, liberté, plein emploi", de leur laisser un monde instable et embrumé avec "chômage, violence et sida". En guise de défense, les aînés expliquent qu'eux n'ont "rien volé" pour en arriver là et que la jeunesse a "une chance inouïe", celle d'avoir "toute la vie" devant elle. Cette scène qui a fait couler tant d'encre, c'est la dernière chanson des Enfoirés écrite par Jean-Jacques Goldman. Taxé de réactionnaire, ce nouveau titre a créé un véritable tollé sur les réseaux sociaux, surtout chez certains jeunes qui demandaient au compositeur à succès de s'expliquer. Jean-Jacques Goldman a donc fini par répondre par communiqué ce vendredi 27 février. "Les Enfoirés jouent le rôle des adultes qui leurs répondent aux jeunes ndlr comme souvent en se dédouanant et avec mauvaise foi, mais en espérant qu'ils feront mieux". "Le fait que la jeunesse nous demande des comptes me semble la moindre des choses", explique-t-il en concluant que l'important est de faire "confiance à l'avenir". Confiance en l'avenir? C'est justement bien là le problème pour la jeune génération comme l'explique Monique Dagnaud, directrice de recherche émérite au CNRS et auteure de "Génération Y, les jeunes et les réseaux sociaux de la dérision à la subversion" en 2013 interrogée sur cette question par Le HuffPost. Que pensez-vous du conflit générationnel représenté dans la chanson des Enfoirés? Est-il conforme à la réalité française? Le conflit générationnel est mis en scène d'une manière incroyablement réductrice dans cette chanson. L'idée qu'il y a un conflit et que l'on va s'affronter est datée. La réponse apportée aux critiques des jeunes est sympathique, un peu toute faite, un peu rapide et bien pensante. J'ai été assez surprise de voir que ce titre avait suscité tant de réactions. Nombreuses sont les chansons qui disent des choses approximatives, qui font des raccourcis. Après tout ce n'est qu'une chanson. Une chanson qui n'est pas d'une profondeur exceptionnelle, une chanson assez clichée. La grande différence entre les baby-boomers et la génération d'aujourd'hui, c'est qu'à l'époque on pouvait trouver plus facilement du travail peu importe le diplôme. Cette génération avait en sa possession un trésor, la perspective que l'avenir était grand ouvert. Nous vivions dans un monde très optimiste. La vraie différence aujourd'hui, c'est la perception de l'avenir, elle a complètement changé. Les jeunes Français sont-ils tous si pessimistes quant à leur avenir? Le monde est ouvert. Il est encore possible pour une partie des jeunes de s'y insérer, mais, pour les autres, l'avenir est très incertain sur le plan professionnel. Pour les jeunes Français très diplômés ou, au moins, diplômés du supérieur, le marché du travail est quasiment planétaire. En revanche, aujourd'hui, avoir peu ou pas de diplômes pénalise énormément, ce qui n'était pas du tout le cas pour les baby-boomers. De plus, la génération née dans les années 60 a fait des choix, en particulier économiques, qui ont entraîné une situation compliquée pour la génération de leurs enfants sur le plan de l'insertion professionnelle et des dettes publiques. Dans une tribune publiée dans Le Monde en juillet 2014, vous dites que du côté des jeunes Français, on voit "nulle révolte à l'horizon". Entre les baby boomers et leurs enfants, il n'y a donc pas de conflit ouvert? Entre les baby-boomers et leurs parents, il y avait un conflit sur les valeurs, sur le mode de vie, sur la liberté sexuelle et affective. Aujourd'hui, en règle générale, les parents et les enfants se retrouvent sur un socle de valeurs. Au sein des familles, la plupart du temps, les parents sont solidaires des choix de leurs enfants. Les rapports entre les parents et les enfants se sont beaucoup pacifiés. Les parents sont plus tolérants envers leurs enfants, ils acceptent mieux par exemple leur copain, leur copine. Les enfants, de leur côté, même s'ils déplorent parfois que leurs parents aient des vies personnelles compliquées, n'en font pas trop le reproche. Il n'y a pas un clivage très profond entre les deux générations de ce point de vue. Le conflit se trouve plutôt sur le terrain de l'insertion dans la société. Aujourd'hui, les premiers emplois quand ils existent sont des contrats à durée déterminée ou des stages. Une grande partie de la jeunesse est inquiète pour son avenir, pour sa capacité à créer une famille, à vivre bien, à trouver une place dans la société. C'est d'ailleurs une inquiétude partagée par les parents. Objectivement, on peut dire que la situation de la jeunesse aujourd'hui est bien plus difficile que celle de leurs parents ou grands parents au même âge. Comment expliquer que la situation soit moins explosive entre les parents et enfants aujourd'hui? Désormais, les enfants sont des enfants désirés, et élevés dans des impératifs d'éducation très forts. Dans les classes moyennes comme populaires, on constate un vrai recentrage sur le bien-être de l'enfant. Les aspirations diffèrent selon les âges, on est un peu plus rebelle à vingt ans, mais au fond les adultes sont plutôt d’éternels adolescents dans le contexte d’aujourd’hui, et l’esprit de rébellion est vu de manière positive par la plupart des gens Mais attention, si la jeunesse n'a pas du tout l’idée de renverser la table contre la génération précédente, on est dans un contexte potentiellement inflammable. Si beaucoup de jeunes s'abstiennent de voter, une fraction de la jeunesse vote Front National, c'est un phénomène assez récent. Il existe aussi des éléments de protestation, comme les zadistes, mais ces mouvements n'ont pas l'ampleur de celui des Indignés en Espagne ou aux États-Unis. Mais, aujourd'hui, en France, la jeunesse se met en retrait, elle reste entre elle. Les jeunes ont plutôt tendance à compter sur eux que sur la société pour se trouver une place. Quand certains jeunes décident de partir, c'est aussi une forme de retrait. La jeunesse semble plutôt chercher une sorte d'adaptation pragmatique. Si on ne peut pas vraiment parler de conflit entre les générations, n'existe-t-il un conflit au sein de la génération entre ceux qui arrivent à s'insérer et les autres? Les différences sont profondes mais pas forcément sources de conflits. S'il y a beaucoup de choses qui unissent les jeunes, il existe aussi une ignorance mutuelle, c'est vrai. Les jeunes partagent les mêmes galères. Prenons l'exemple d'un jeune diplômé d'une école de commerce qui aura trouvé un boulot. Même s'il fait partie des jeunes les plus privilégiés, il aura malgré tout du mal à accéder à la propriété car les banques prêtent moins qu'avant. Les différences persistent, bien sûr. Entre un jeune de Bondy sans diplôme qui se demande encore ce qu'il va faire de sa vie et un jeune diplômé qui vient de trouver du travail, il y a un écart énorme. Certes cet écart existait déjà il y a 30 ans, mais tous les jeunes pensaient d’une façon ou d’une autre qu’ils auraient leurs chances dans une société où l’emploi était plus facile et moins relié à un niveau de diplôme. Par contre, aujourd’hui, le sentiment diffus que l’on puisse ne pas s’épanouir ou s’insérer concerne pas mal de jeunes. Cependant on peut aussi ajouter que nous vivons dans un pays où il n'y a pas de guerre, dans une société relativement douce, dans une société démocratique, pacifiée, avec un fort taux de redistribution par rapport au reste de la planète. Même dans les circonstances les plus difficiles, l’humour peut être présent Je me presse de rire de tout de peur d’être obligé d’en pleurer » Beaumarchais, 1775, I, 2 affirmait en ce sens Beaumarchais dans Le barbier de Séville. Habituellement, c’est la relation structurelle du rire à la joie et au plaisir qui est mise en avant, comme s’il était par là même indicateur de bonne santé. Tout au long de cette partie nous allons mesurer et critiquer la véracité de cette croyance populaire occidentale, à travers divers exemples de différentes sociétés où le rire et l’humour possèdent une tout autre fonction. En effet, dans certaines sociétés, le rire est très rarement l’expression de la joie et sert au contraire à surmonter un événement pénible qui, dans les sociétés occidentales engendrerait d’autres émotions telles les pleurs ou les cris. Nous allons donc dès à présent analyser cette fonction singulière du rire, qui consiste à rire de soi. L’autodérision fait véritablement œuvre de catharsis puisqu’elle permet de se détacher d’une réalité pénible en la rendant dérisoire et donc surmontable. De par la capacité de distanciation qui lui est propre le rire apparait encore une fois comme un régulateur social qui contrôle les tensions et les conflits potentiels. 63 Rire de soi permet en effet de contrer les situations de ridiculisation et ainsi de rire avec le groupe de rieurs qui riait de moi. Un grand nombre de récits de voyages ont décrit les Inuit comme des êtres dont la joie de vivre ne cesse de transparaitre quotidiennement, une joie de vivre qui est apparue avec encore plus d’éclat à travers le rire de Nanook, héros du film muet Nanook of the North 1922. À ce rire constant l’auteur, Robert J. Flaherty, opposait la difficulté de vivre dans ces régions hostiles de la Toundra Therrien, 1999 2. M. Thérrien dans son article Les éxigences du célèbre rire inuit » 1999 se propose ainsi d’analyser ce rire que tout semble apparemment restreindre. Dans ces régions où en apparence rien ne porte à rire, que signifie alors rire ? Selon Michèle M. Thérrien, les parents utilisent le rire non pas tant pour exacerber la joie de leurs enfants mais pour leur apprendre à gérer l’angoisse. Un jeu fréquent consiste à dire Ton père est parti à la chasse et ne reviendra pas » Thérien, 1999 4. Si l’enfant rit de cette blague, qui peut sembler cruelle, alors il est considéré comme mature, autrement dit, le rire face à l’angoisse ou à la peur est un bon moyen de mesurer le degré de maturité d’un individu Thérrien, 1999. Ces formes éducatives ont pour but d’aider l’enfant à affronter l’inconnu. Cette capacité à rire pour ne pas céder aux larmes, se retrouve aussi chez les adultes. Lorsqu’un individu raconte une expérience désagréable, douloureuse ou dangereuse et que tout en la racontant il rit, c’est précisément nous dit M. Thérrien, pour ne pas se laisser au plus haut de la tristesse ou encore de la colère qui sont des réactions perçues négativement. Ainsi, raconte l’anthropologue Aisa Amittuq, un Inuk d’Akulivik, au Nunavik, me racontait les larmes aux yeux, et des années après l’incident, qu’au printemps les chiens s’étaient hissés sur le dôme de l’iglou entraînant son effondrement. Sous les débris, écrasé par le poids des chiens affolés, couvert de neige et privé du prestige d’avoir prévu une hausse de température, il a éclaté de rire car il aurait été puéril de se laisser aller à la colère, une réaction négativement connotée. » Thérrien, 1999 4. Cette fonction cathartique du rire, qui permet de surmonter la colère ou la tristesse, se retrouve dans la tradition orale inuit qui rappelle que celui qui joue, surmonte les problèmes, et que celui qui rit et qui chante ne ressasse pas les contrariétés de la vie. Avant le christianisme, les Inuits considéraient en ce sens que seules les personnes qui avaient ri durant leur vie étaient accueillies à leur mort chez les Ullurmiut les gens de la lumière du jour » et étaient par là même assurées de revenir sur terre dès qu’un vivant transmettrait leur nom. Thérrien, 1999. 64 Cette fonction cathartique du rire, n’est pas spécifique aux Inuits et se retrouve dans d’autres sociétés comme chez les Ilocanos de Philippine, où là encore le rire à une signification sociale bien distincte de la joie, dont la fonction la plus importante est d’éviter la colère ou la tristesse et ainsi de ne pas se laisser aller à des sentiments néfastes qui troubleraient nécessairement les relations sociales. Dans son article Quand puis-je rire ? Le rire comme indicateur du conflit social chez les Ilocanos de Philippine » 1996 P. Torres Mejia remarque, elle aussi, cette manière particulière d’utiliser le rire pour éviter la colère. Il est parfois nécessaire de provoquer le rire de l’autre pour qu’il ne cède pas à de mauvais sentiments qui le troubleraient et installeraient dès lors une mauvaise ambiance. P. Torres Mejia, relate un événement, que nous avons jugé bon de retranscrire tant il est représentatif de ce rire cathartique, qui évince tout affect négatif Un groupe de voisins avait accepté d’aider Tiong à bâtir sa maison, travail qui consiste essentiellement à élever des murs de rotin et de bambous, à les lier ensuite à des poteaux de bois préalablement fichés en terre, et pour finir, à poser et attacher les toits sur les murs. Cette tâche nécessite la coopération de sept à huit hommes. En échange de ce service, le propriétaire de la maison se doit de leur offrir des boissons alcoolisées et de la nourriture. À l’occasion de la construction de la maison de Tiong, les voisins avaient commencé à boire avant de se mettre au travail, pour avoir de l’entrain – disaient-ils – et ce avec l’accord de Tiong. À la mi-journée, le travail était bien avancé et il ne manquait que le dernier mur ; Tiong partit alors acheter de la nourriture, davantage de boissons et la corde pour attacher le toit. Lorsqu’il revint, il trouva tous les hommes de l’équipe assis par terre en train de rigoler bruyamment. Sa maison était pratiquement par terre, car ils avaient attaché avec tant de force le dernier mur que le poteau principal s’était écroulé, entraînant l’ensemble des murs et des poteaux. Tiong sembla médusé devant ce spectacle; moi-même, qui l’avais accompagné, je ne comprenais pas grand chose à ce qui se passait. Deux voisins commencèrent alors à nous raconter, en riant, comment était survenue la mésaventure Et tout cela, insistaient-ils en le répétant comme un refrain, parce que Tiong leur avait donné à boire avant l’exécution du travail. » Ils riaient tous tant et tant que Tiong n’avait d’autre choix que de se joindre aux rires, et de boire et s’enivrer en leur compagnie. Puis Tiong commença à raconter une histoire semblable, qui avait eu le même dénouement le travail avait dû être remis au lendemain, et d’autres après lui racontèrent de nombreuses histoires à rire sur ce même thème. » Torres Mejia, 1996 9. 65 Cette histoire illustre parfaitement la fonction cathartique du rire. Plutôt que de sombrer dans une colère des plus profondes, Tiong, sous l’influence de ses voisins, choisit de rire de sa propre condition. En riant de soi, il rejoint le groupe de rieur et ainsi annule les conflits potentiels. P. Torres Mejia a ainsi mis en évidence la fonction cathartique du rire, qui devient parfois un véritable indicateur de conflit social. Aussi tout l’objectif de P. Torres Mejia est de montrer que les paroles à rires ou les rires provoqués sont une manière d’éviter les conflits sociaux. Le rire chez les Ilocanos est parfois encouragé, contre leur gré, quand la situation l’exige. Le rire peut donc être utilisé en vue de diminuer la colère de l’autre. Un individu peut se servir du rire pour s’excuser d’un acte qu’il a commis et qui susciterait la colère d’autrui. Avant de conter l’offense commise, le coupable» provoque le rire de l’autre en lui décrivant l’événement de manière risible, en se tournant de la sorte lui-même en dérision. P. Torres Mejia 1966 donne un exemple issu de sa propre expérience Dans le village où j’habitais depuis deux ans, mon Tatang grand-père utilisa sans mon autorisation mes bottes pour se rendre à un enterrement. C’était des bottes en caoutchouc de l’armée française, doublées de coton, confortables et parfaitement adaptées aux conditions climatiques tropicales et aux travaux des champs, fort onéreuses, et d’autant plus précieuses qu’il était impossible de s’en procurer aux Philippines. De retour à la maison, et avant de me les rendre, il me raconta toutes les gracieuses aventures qu’il avait vécues grâce à elles, ce qui me fit beaucoup rire. Il me rendit ensuite mes bottes – dans quel état, les pauvres ! –, mais je ne pus me fâcher, tant son récit m’avait fait rire. » Torres Mejia, 1996 8. Le rire est ici utilisé eu guise d’excuse. Faire rire l’autre contre qui on a commis un acte susceptible de provoquer la colère permet d’éviter le conflit. Rire de soi, permet de se rabaisser aux yeux de l’autre. Dans ce cas le rire ne peut qu’engendrer le consentement, et ainsi absoudre les conflits potentiels. Chez les Ilocanos, comme chez les Inuits, le rire relève d’un fonctionnement particulier on provoque le rire pour éviter le conflit. Sous sa forme d’autodérision, le rire est plus que jamais, un régulateur social, puisqu’ il permet d’éviter les tensions et les conflits que provoquerait nécessairement une situation pénible ou douloureuse. P. Torres Mejia a montré à quel point le rire pouvait évincer le sentiment de colère et de la même manière absoudre le conflit qui aurait pu opposer Tiong et ses voisins. Le rire de par sa capacité de distanciation permet donc de surmonter les tensions individuelles mais aussi et surtout sociales. Dans la continuité de ce rire pour éviter la colère, nous allons désormais analyser le rire pour ne pas pleurer » qui s’observe dans certaines sociétés en situation de crise sociale. Dans de tels contextes, le rire devient un véritable mécanisme de défense. 66 4. Rire pour ne pas pleurer » l’autodérision comme arme de survie Ce que nous qualifions de rire pour ne pas pleurer », se réfère à la fois à l’humour noir et à l’autodérision. L’attitude active et libératrice de l’humour qui consiste à surmonter un malheur, à vaincre ses angoisses que nous avions déjà entrevue à travers l’analyse psychanalytique du rire et celle de l’humour littéraire, apparait avec encore plus d’éclat dans ce rire pour ne pas pleurer ». Nous nous proposons donc de décrire ce rire particulier qu’est le rire pour ne pas pleurer », afin de révéler et analyser la fonction défensive qu’il possède. L’humour juif est certainement l’exemple le plus notoire de ce que nous avons appelé le rire pour ne pas pleurer ». L’humour juif ne correspond bien évidemment pas à l’humour sur les juifs, mais à l’humour des juifs. Il ne suffit pas non plus qu’un juif raconte une histoire drôle, pour qu’elle appartienne à l’humour juif. Pour qu’une histoire soit qualifiée d’humour juif, il faut qu’elle exprime des problèmes propres aux juifs. L'expression humour juif» est un terme général qui renvoie systématiquement à l'autodérision mêlé d’humour noir. Mécanisme de défense, l'humour juif est considéré comme l'invention d'une communauté face aux tragédies de son Médioni dans Le Goût de l'humour juif 2012, évoque un rire parfois amer et vengeur mais cependant libérateur. En effet, l’humour dit juif », est un humour noir, qui tourne en dérision si ce n’est des thèmes douloureux tout du moins des thèmes dont ils sont eux-mêmes la cible. C’est ainsi qu’on retrouve parmi les thèmes risibles, la Shoah et l’antisémitisme, pour ne citer que les plus significatifs. Klatzmann, 2009. L’humour juif est caractérisé par cette autodérision constante. Mais en réalité, se moquer de soi, de sa vie, de ses souffrances, permet de les rendre dérisoires et de se rendre dès lors capable de les surmonter. Le rire, de par le pouvoir de distanciation qui lui est propre met à distance certains affects et invite ainsi à les dépasser. Tout comme le silence, le rire cache, dit sans dire et exprime donc la liberté intérieure. Né dans le contexte des persécutions des Juifs, de l’antisémitisme, l’humour juif est un moyen de faire le deuil de ces souffrances. Rire de son propre malheur, c’est ne pas se laisser sombrer dans un pessimisme insurmontable. C’est au contraire s’élever et se rendre capable de vivre malgré et au-delà de ses souffrances, c’est donc aussi un moyen de renégocier l’identité juive dans la autodérision a un caractère fortement défensif et ce d’autant plus que s’attaquer à soi, par anticipation, permet de mieux se protéger contre les atteintes d’autrui. Nous pouvons ici constater la différence qui peut exister entre le rire et l’humour. Dans certains cas, l’humour peut se construire contre le rire si bien que faire de l’humour, c’est se protéger du rire et des moqueries de l’autre. 67 Rire de soi permet de réintégrer le groupe, dont on était la cible du rire. En riant de sa propre condition, on s’élève en acteur libre, on ne subit plus ses souffrances, puisqu’on est capable d’en rire. Ce rire particulier qui s’apparente à un rire pour ne pas pleurer, n’est pas uniquement le propre de l’humour juif. Si le rire, comme nous l’avons déjà montré, varie d’une circonstance à une autre, on peut émettre l’hypothèse que dans un contexte de crise sociale ou encore de guerre, le rire, presque systématiquement, tend à devenir une arme défensive. Et c’est à la lueur de cette hypothèse que nous nous proposons d’analyser le rire des Iks, d’après l’œuvre de C. Turnbull et le rire des Libanais tel que l’a décrit P. Gay-Para. C. Turnbull 1987 est l’un des rares anthropologues à avoir retranscrit des situations risibles et à avoir tenté de leur donner un sens. Lorsqu’il effectue son terrain chez les Iks, au nord-est de l’Ouganda, il fait face à un contexte de mutation sociale des plus tragiques qui influe nécessairement sur le mode de vie de cette tribu dont le quotidien se résume alors à survivre par la cruauté » Turnbull, 1987. Peu avant la seconde guerre mondiale, le gouvernement ougandais dans l’objectif de créer un parc naturel dans la zone montagneuse où vivaient jusqu’ici les Iks, décide de chasser ces derniers en les contraignant de la sorte à s’installer dans une région aride et pauvre. Face à un tel désastre économique et social et dans cette situation de survie qu’était la leur, C. Turnbull tente de comprendre la signification de leur rire. Dans son œuvre consacrée aux Iks 1987 il a tenté de décrire les traumatismes de cette population, la déchéance physique et morale de chaque individu dont la vie s’organisait essentiellement, pour ne pas dire uniquement, autour de la recherche de nourriture. Pourtant et presque paradoxalement, l’anthropologue, à sa grande surprise, constate sur le terrain que les Iks rient beaucoup et très souvent. Or, les phénomènes considérés comme risibles illustrent parfaitement cette idée d’un rire cathartique que nous avons déjà évoqué. En effet, parmi ces objets risibles, citons la faim, la souffrance d’autrui et parfois même sa propre souffrance. Nous allons à présent analyser certaines situations risibles qui, aussi surprenantes peuvent-elles nous apparaitre, répondent à une signification et à une fonction sociale particulière du rire. Face à l’extrême faiblesse des personnes âgées mourantes, qui ne peuvent ni s’assoir ni marcher et sont contraintes de ramper pour se déplacer, C. Turnbull ne peut que ressentir un sentiment de pitié mêlé de compassion. Pourtant devant ce même spectacle », les jeunes, eux, rient aux éclats et s’amusent même à les empêcher d’avancer. L’auteur raconte ainsi qu’un jeune garçon qui s’était paré de lianes attachées autour de ses mollets, de ses bras et de son front, s’amusait à pousser les vieillards pour les renverser sur le dos. Tout le monde riait et s’amusait. » Turnbull, 1987 184. 68 À travers cet exemple on s’aperçoit que la souffrance de l’autre est une véritable source de rire. Pour conforter cette idée, il est nécessaire d’analyser un autre exemple que C. Turnbull a pu observer lors de son séjour en Ouganda. Une vieille dame abandonnée par son fils, totalement aveugle, avait essayé de descendre une colline seule, mais en raison de sa cécité elle tomba au fond d’un trou et gisait sur le dos tandis que les autres rassemblés au bord du ravin, la regardaient en riant aux éclats.» Turnbull, 1987 186. Ce rire provoqué par la souffrance de l’autre ne s’adresse pas seulement aux personnes âgées. En effet, C. Turnbull a aussi décrit le rire d’une mère aux dépens de son enfant qui souffre Avant qu’il ne sache marcher, elle le porte sur son dos, attaché par un lanière de cuir. Lorsqu’elle s’arrête quelque part, à un trou d’eau ou dans un champ, elle détache cette lanière et laisse littéralement le bébé tomber par terre, en riant s’il se fait mal, comme je l’ai vu faire plus d’une fois à Bila ou à Matsui » Turnbull, 1987 133. Ainsi, on est forcé de constater à la suite de C. Turnbull que chez les Iks, rire et cruauté sont étroitement liés. Un autre thème risible récurrent, aussi surprenant que cela puisse paraitre, n’est autre que la faim. C. Turnbull relate en ce sens un événement particulièrement significatif J’allais m’éloigner lorsque quelque chose d’étrange se passa. Le plus âgés des deux hommes à qui je serrais la main s’accrocha à la mienne et, lorsque je voulus la lui reprendre, je le soulevai littéralement du sol. Il ne devait pas peser plus d’une trentaine de kilos. Il lâcha enfin ma main et s’écroula en riant aux éclats. Je l’aidais à se rasseoir et il me dit, comme pour s’excuser je n’ai pas mangé depuis trois jours’.Sur quoi son compagnon et lui se remirent à rire aux éclats. Je me dis que j’avais encore beaucoup à apprendre en matière d’humour ikien. » Turnbull, 1988 38. Il serait réducteur de croire que ce rire est un rire cruel et sadique. Ce rire est en réalité le reflet des circonstances sociales. Nous pensons, que cette forme particulière de rire, pourrait être

apaise le conflit de ton rire